Méthode de recherche

Le projet NAMED étudie de quelle manière les environnement bâtis (c.à.d. les bâtiments existants, les infrastructures routières) et non-bâtis (c.à.d. les espaces publics verts/bleus ouverts) influencent le bien-être mental des citoyens bruxellois. Les questions de recherche incluent: comment les environnement bâtis, non-bâtis, la pollution de l’air et sonore, s’entrecroisent-ils ? ; quelles sont les relations entre ces différents facteurs et la santé mentale ? ; de quelle façon ces associations sont-elles influencées par les facteurs démographiques, socio-économiques, le style de vie ? quels sont les environnements (non-)bâtis les plus bénéfiques/préjudiciables pour la santé mentale et les populations qui bénéficient/souffrent le plus de l’environnement urbain ? ; quels sont les mécanismes sous-jacents, incluant les effets directs (réduction du stress, récupération, etc.) et indirects (activité physique, contacts sociaux) ? ; de quelle manière les habitants perçoivent-ils ces relations complexes et comment cela influence-t-il leur « utilisation » de leur environnement ? Pour répondre à ces questions, les chercheurs combinent informations provenant de bases de données existantes (approche dite « quantitative ») et recherches complémentaires spécifiquement développées pour ce projet (approche dite « qualitative »).

Pour l’approche quantitative, les données des HIS sont utilisées afin d’analyser les relations entre santé mentale et environnement (non-)bâti, en tenant compte des facteurs démographiques, socioéconomiques, du style de vie, de la pollution de l’air et sonore. Pour cela, des indicateurs décrivant le lieu de résidence de chaque participant (empreinte au sol, organisation spatiale, hauteur, type, proportion de végétation, etc.) sont développés en utilisant les systèmes d’information géographique et les outils de monitoring. 

Pour l’approche qualitative, des résidents bruxellois sont interviewés afin de recueillir des informations sur leurs perceptions individuelles de la qualité de leur lieu de vie, leur bien-être mental et les liens entre ces deux éléments. Des acteurs locaux et des experts sont également consultés par le biais de groupes de discussion et d’une évaluation approfondie des résultats de recherche par des pairs. En rassemblant des spécialistes en sciences sociales, géographie, médecine, épidémiologie et en impliquant les citoyens et les acteurs locaux de la Région de Bruxelles-Capitale, le projet vise à combiner les disciplines et les points de vue de manière à avoir une compréhension complète du sujet.