Editie 2009 - 2

2009-2 Tijdschrift Stadsgeschiedenis

Bram Vannieuwenhuyze: Buren, straten en aanknopingspunten. Plaatsbepaling in het laatmiddel-eeuwse Brussel (full text - pdf)

Jan Muylle: Het genot van de locus amoenus. De villa rustica rondom Antwerpen en het topografische landschap circa 1545-1585 (full text - pdf)

Gabri van Tussenbroek: Dendrochronologisch onderzoek in Amsterdam (1490-1790). Bouwhout als materiële bron (full text - pdf)

Werk in uitvoering: Koos Bosma, Iris Burgers, Karel Davids, Abdel el Makhloufi en Heidi de Mare: De Schiphol-regio als 'nevelstad'. Een nieuwe benadering van stedelijke transformaties in de late twintigste eeuw  (full text - pdf)

Review: Jan Hein Furnée: Stadsgeschiedenis in buitenlandse tijdschriften (2008) (full text - pdf)

Interview: Ilja Van Damme: Mensen doen dingen, steden niet. Interview met historicus Jan De Vries (full text - pdf)

 

Abstracts

Bram Vannieuwenhuyze

'Neighbours, streets and orientation points. Space orientation in late medieval Brussels (thirteenth-sixteenth century)’
At present little is known about the ways inhabitants of late medieval Brussels (duchy of Brabant) located buildings and goods in space. The analysis of records such as deeds and descriptions of Brussels quarters helps to elucidate the characteristics of the orientation system, in particular by using the concepts ‘cartographic grammar’ and ‘cartographic lexicon’ developed by Smail. Late medieval townsmen observed, analysed and reproduced urban space in a descriptive, relative and horizontal way, using a whole range of spatial elements mainly consisting of local goods, streets and neighbours. The local social and topographic system was the basis of the location system. As a result, the role of the official town clerks in creating an imagined urban cartography seems to be less important than Smail argued in his conclusions for late medieval Marseille.

'Voisins, rues et points de repères. S’orienter dans la ville médiévale de Bruxelles (treizième-seizième siècle)’
Actuellement, nos connaissances sont bien maigres sur les façons dont les Bruxellois localisaient les bâtiments en général et leurs biens en particulier au Moyen Âge tardif. L’analyse des lettres échevinales et des descriptions des quartiers nous aide à élucider les caractéristiques du système d’orientation urbaine et ce par le biais des concepts de ‘grammaire cartographique’ et de ‘lexique cartographique’ développés par Smail. Les habitants observaient, analysaient et reproduisaient l’espace urbain d’une manière descriptive, relative et horizontale en utilisant une série complexe d’éléments spatiaux. Les biens locaux, les rues et les voisins en constituaient la plus grande partie. La situation sociale et topographique locale fut la fondation du système d’orientation. Ainsi, il semble que le rôle des secrétaires urbains comme créateurs d’une cartographie urbaine imaginée fut moins important que selon les conclusions de Smail dans son étude consacré à la ville médiévale de Marseille.

Jan Muylle

'The pleasure of the locus amoenus. The villa rustica in the surroundings of Antwerp and the topographical landscape circa 1545-1585’
Next to economic considerations prestige and recreation explain the emergence of the phenomenon of the villa rustica in the rural surroundings of Antwerp circa 1545-1585. But the interest of the urban elite and bourgeoisie in the hinterland in turn explains the simultaneous rise and meaning of the topographical landscape, both in drawings, prints and paintings. The villa rustica and the topographical or rustic landscape were in this sense two phenomena with a common cultural background. The joyful delight of the property of a country house fitted in the context of a literary humanistic tradition that exalted country-life. The landscape counterfeited after life showed the connoisseur a locus amoenus. Ample archival, literary and iconographic evidence and documents help to affirm that the villa rustica was considered a ‘pleasant place’. Moreover, we can confirm the hypothesis that the topographical landscape in Antwerp preceded almost half a century the so-called Dutch landscape of the seventeenth century.

'Le plaisir du locus amoenus. La villa rustica dans les environs d’Anvers et le paysage topographique vers 1545-1585’
Hormis des considérations économiques le prestige et la récréation expliquent le phénomène de la villa rustica dans les environs d’Anvers vers 1545-1585. L’intérêt de l’élite urbaine et de la bourgeoisie pour l’hinterland explique aussi le développement simultané et la signification du paysage topographique, tant dans des dessins et estampes que dans des peintures. La villa rustica et le paysage topographique ou rustique étaient dans ce sens deux phénomènes avec un arrière-fond culturel commun. La jouissance de la propriété d’une maison de plaisance cadrait avec le contexte d’une tradition littéraire et humaniste qui exaltait la vie à la campagne. La villa rustica était considérée comme un locus amoenus. Le paysage contrefait d’après la vie montrait au connaisseur un locus amoenus. D’amples documents archivistiques, littéraires et iconographiques aident à confirmer ces idées. En outre, nous pouvons affirmer que le paysage topographique à Anvers précédait d’au moins un demi-siècle le paysage hollandais du dixseptième siècle.

Gabri van Tussenbroek

'Dendrochronological research in Amsterdam (1490-1790). Construction wood as a material source’
This article presents a dendrochronological survey of the inner city of Amsterdam. Next to reliable information about the age of prominent buildings, such as the Schreierstoren and Montelbaanstoren, exact dates could be obtained for a number of houses. Although wood was generally applied within two years after it was cut, some exceptions show a larger margin of up to ten years. In addition, 18.3 percent of the dated samples turned out to be of re-used wood. The building-archaeological context or archival sources of these buildings left no uncertainty about the building’s age. The conclusion is that the analysis of pine wood offers good results, comparable to those of oak wood. Among other things, the contradiction between the historiographical conclusions about wood auctions after 1648 and the present research is striking. In the late sixteenth century considerable amounts of oak appear to have been imported from Sweden. Further research on Amsterdam houses and building archaeological aspects of these houses will increase the knowledge of Amsterdam’s historical development, in respect to its wood market.

'L’analyse dendrochronologique à Amsterdam (1490-1790). Bois comme matériau de construction’
Cet article présente un rapport dendrochronologique du centre ville d’Amsterdam. Grace à cette méthode nous avons pu déterminer l’âge exact de quelques immeubles et obtenir des indications fi ables sur l’âge de certains bâtiments éminents, comme les tours de fortification ‘Schreierstoren’ et ‘Montelbaanstoren’. Bien que la plupart du temps le bois fût utilisé endéans les deux ans qui suivent la coupe, quelques exceptions indiquent une marge de dix ans. D’autre part, 18,3 pour cent des échantillons datés se sont révélés du bois déjà utilisés au préalable. Néanmoins, le contexte archéologique et documentaire des bâtiment ne permet aucune incertitude sur leur âge. Cette étude révèle que l’analyse du bois de pin offre de bons résultats, comparable à ceux du bois de chêne. Néanmoins, les contradictions entre les conclusions historiographi-ques sur les ventes de bois aux enchères après 1648 et les recherches actuelles est frappante. Á la fi n du seizième siècle une considérable quantité de bois de chêne fut importée de Suède. L’habitation à Amsterdam et l’aspect archéologique de ces maisons méritent des recherches ultérieures qui accroitront la connaissance sur le développement historique d’Amsterdam par rapport à son marché de bois.

Koos Bosma, Iris Burgers, Karel Davids, Abdel el Makhloufi en Heidi de Mare

'The Schiphol-region as a ‘nebula city’. A new approach to urban transformations in the late twentieth century’
This article describes a new way to study the origins and evolution of ‘nebula cities’, developed in the project ‘Urban nebula. The metamorphosis of the Schiphol region in the twentieth century’ at the vu University Amsterdam. This new approach combines concepts and insights from various disciplines in order to understand the logic underlying the transformation of urban territories into nebula cities. A key thesis of the project is that different variables of the transformation – spatial-economic processes, infrastructures, representations, planning concepts – do not affect each other at random, but find concrete shape in ‘collective arrangements’ through the interactions of various interested parties and groups. A ‘collective arrangement’ is conceived as a set of formal or informal agreements, conventions, visions and images, shared by various actors, that shape and interpret urban developments. The project on the metamorphosis of the region around Schiphol airport and the city of Amsterdam demonstrates the potency of this new approach.

'La région de Schiphol comme ‘Ville Nébulisée’: une nouvelle approche de la transformation urbaine au 20e siècle’
Cette article donne une description détaillée d’une nouvelle approche concernant l’étude de l’origine et l’évolution de la ville nébulisée développée dans le projet de recherche ‘Ville Nébulisée. La métamorphose de la région Schiphol au 20e siècle’ par l’Université Libre d’Amsterdam (vu-University Amsterdam). Cette nouvelle approche combine différents concepts, idées et point de vue émanants de différentes disciplines scientifiques en ordre de comprendre la logique fondamentale qui dirige la transformation des espaces urbains en villes nébulisées. La thèse fondamentale de ce projet de recherche est que différents variables de transformation – processus territoriaux et économiques, infrastructure, représentations, concepts de planification – n’affectent pas les uns et les autres d’une manière arbitraire, mais au travers les interactions liant divers parties intéressées et groupes d’individus qui finalement trouvent forme dans les ‘arrangements collectifs’. Un arrangement collectif peut être considéré comme un ensemble d’accords, contrats, conventions, visions et images, partagés par plusieurs acteurs, qui influence la manière dont les acteurs et les individus créent et interprètent le développement urbain. Le projet de recherche sur la métamorphose de la région de Schiphol et la ville d’Amsterdam démontre clairement les potentialités et les avantages d’appliquer une telle approche afin de comprendre les mécanismes et la logique de transformation des espaces urbains.